L’envoi et la réception d’un spam possèdent un prix qui se divise en deux : le coût direct et le coût indirect. Comme l’activité de spamming ne serait pas très bénéfique, les charges subies par les expéditeurs et les destinataires se mesureront en temps et en numéraires.
Les coûts du spam pour les entreprises
Le spam est très cher payé par les entreprises. Il accapare une grande partie de la capacité de stockage des postes de travail des salariés et encombre inutilement la bande passante : ce sont les coûts directs. La perte sera plus conséquente chez une entreprise dont l’effectif est important. Si les 100 salariés d’une entreprise recevront par exemple 10 spams chaque jour, les 1 000 spams reçus pourront surcharger la bande passante de 35%. Plusieurs messages légitimes risquent de ne pas arriver sur son serveur de messagerie électronique.
Pour le coût en numéraire, il y a d’abord le prix de la connexion bouffée par les 1 000 spams reçus quotidiennement par l’entreprise. Ensuite viennent les charges liées au traitement de chacun d’eux. Pour l’entreprise, le temps passé à trier et à supprimer un à un les spams constitue une perte de rendement importante : ce sont les coûts indirects. Pour les salariés, l’arrivée d’un spam pourra non seulement perturber leur travail mais portera atteinte à leur concentration d’où une baisse de la productivité.
Même si en général, plus de trois quart des emails reçus sont indésirables, il est possible de réduire leur taux avec un bon anti-spam. L’investissement que l’entreprise devra réaliser pour l’acquisition de ce dernier sera également une charge importante et non négligeable. Malgré la mise en place d’un filtre anti-spam, la boite de messagerie ne sera pas totalement à l’abri des faux-positifs c’est-à-dire de courriers électroniques légitimes mais considérés par le logiciel anti-spam comme pourriels. Leur gestion engendrera également un coût supplémentaire.
Le coût du spam du côté des cybercriminels
Selon les annonces faites par les spécialistes, le coût d’une campagne de spamming a connu une baisse importante suite à la crise financière. Le prix de vente d’un spam aurait perdu la moitié de sa valeur ces dernières années. Si les spammeurs ont reçu près de 350 euros pour l’envoi de 20 millions de spams en 2007, le montant ne sera plus que de 150 euros en 2009 pour une même campagne de spam. Ces chiffres ont été donnés par un éditeur de logiciels de sécurité informatique allemand. Pour combler les pertes subies, les cybercriminels sont devenus de plus en plus actifs en envoyant encore plus de spams pour équilibrer leurs revenus. Durant le début de l’année 2009 par exemple, le taux d’envoi de spam était monté jusqu’à 95%.
Pour minimiser le coût d’une campagne de spam, les cybercriminels n’hésitent pas à créer leur propre réseau de machines zombies. Ils font l’acquisition d’une base de données d’adresses en utilisant plusieurs techniques malveillantes comme le phishing. Les cybercriminels n’hésitent pas non plus à s’attaquer à des organismes d’envergure et des personnalités importantes comme les établissements financiers et les grands hommes d’affaires pour rentabiliser leur activité.
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