Quand un hacker décide de s’attaquer à un système, c’est soit pour le neutraliser par plaisir ou par défi, soit pour dérober des informations pouvant être revendues parfois à prix d’or. Quand on attaque une école en revanche, la démarche est plus difficilement compréhensible.
C’est d’ailleurs ce qui s’est passé à la commission scolaire des chênes qui ne regroupe pas moins de 1400 professionnels pour quelque 13000 élèves.
Autant dire que l’attaque n’est pas passée inaperçue puisqu’elle a bloqué la totalité du réseau empêchant quiconque de s’en servir. L’accès au réseau compromis, c’est donc 14700 personnes qui ont vu leurs conditions de travail considérablement modifiées en raison de la réadaptation à des techniques quelque peu oubliées comme l’utilisation de la craie au tableau.
Mais pourquoi s’attaquer à une école ?
La question mérite d’être posée mais en fait plusieurs facteurs peuvent pousser un hacker à s’attaquer à l’institution. La première, dans le but d’aller chercher des copies d’examen ou de contrôle. La deuxième, défier le système afin de s’entraîner et d’améliorer ses performances et enfin le vol de données personnelles en vue d’un chantage ou de la vente d’informations. Alors que la commission scolaire des chênes a mentionné dans un communiqué de presse émis hier que «sauf quelques exceptions, le virus informatique n’affecterait pas les activités régulières dans les différents établissements», L’Express en revanche a appris, auprès d’une source anonyme, que c’est tout le quotidien qui est perturbé au sein des écoles de la région. Tout ce qui est connecté au réseau de la CSDC est actuellement inaccessible.
En attendant de chercher la cause de l’attaque puis l’auteur, il faut s’adapter car en plus de pénaliser le quotidien des élèves et professeurs, il perturbe également celui des parents qui eux aussi doivent revenir aux méthodes papier pour communiquer avec les enseignants. De plus personne ne sait à l’heure actuelle si l’interruption sera longue ou rapide, c’est le flou et personne n’a vraiment de réponse à apporter. Afin de rassurer parents et autres élèves, il faut savoir que le réseau a été fermé sans possibilités d’accès et ce, pour identifier le problème et le régler plus rapidement. Toutefois, cela ne nous dit pas si avant la fermeture du réseau, le virus a eu le temps de mener sa mission à exécution, peut-être ne le saurons-nous jamais.
Aujourd’hui, de nombreuses classes sont équipées de TNI et se passer de ces nouvelles technologies et très frustrant surtout dans les classes ou elles facilitent énormément la tâche des élèves et professeurs. Imaginez rentrer dans un amphithéâtre et écrire manuellement un cours de 2 heures ! Vous comprendrez pourquoi ce virus en agace plus d’un du côté du Québec. Leur site internet est actuellement fermé et vous n’obtiendrez des informations qu’en vous rendant régulièrement à cette adresse en attendant la réouverture du site. Aussi, nous vous tiendrons informés de l’avancement de l’enquête qui devait être très rapide vu la cible de l’attaque. En effet, un réseau de cette ampleur ne peut rester très longtemps inactifs car les retards pris sur les cours peuvent avoir des conséquences désastreuses sur les résultats finaux des élèves, il est donc impératif de rétablir le réseau le plus rapidement possible.
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