82% des responsables sécurité au bord de l’épuisement

À l’heure des cybers-attaques de grande ampleur, des virus et autres phishing, c’est peu dire que le poste de responsable sécurité informatique est devenu indispensable pour la plupart des entreprises.

Il a pour charge d’analyser la vulnérabilité du réseau de son organisation, à la fois pour assurer la bonne marche du matériel informatique, mais aussi pour garantir la sécurité et l’intégrité des données sensibles. Au quotidien, il réalise des audits, fait évoluer la politique de sécurité informatique de l’entreprise en fonction du contexte, ou encore choisit les dispositifs techniques les plus appropriés, comme les solutions de cryptage ou d’authentification.

 

Cette étude montre en effet le profond malaise qui règne dans la plupart des entreprises françaises sur l’état d’esprit des responsables sécurité. Elle fut menée dernièrement à l’échelle européenne et sa conclusion est sans appel, c’est en France que cela va le plus mal. Alors deux questions se posent quant à la conclusion de cette étude : soit la pression des dirigeants est trop forte en France,  soit le nombre d’attaques dont font l’objet les entreprises françaises est plus fort qu’en Europe. Quoi qu’il en soit, c’est en France que le taux de démission ou l’envie de démissionner des responsables sécurité est le plus fort.

Ces métiers dits plus particulièrement de RSSI ne sont pas de tout repos, preuve en est encore, l’attaque du 11 avril du groupe industriel Fleury Michon qui s’est vu contraint de mettre plusieurs de Vendée à l’arrêt à la suite d’une attaque sans précédent sur leurs installations. On ne connait pas encore les causes réelles mais le responsables sécurité a dû passer un sale quart d’heure, mais est-ce vraiment de sa faute ? Aujourd’hui entre l’explosion des menaces auxquelles ils doivent faire face afin de protéger l’entreprise, les cybers-risques ont dû mal à gérer en interne leurs collaborateurs ayant une mauvaise hygiène informatique ou encore le marteau du RGPD : La pression est grande.

Les responsables sécurité doivent donc travailler sur plusieurs fronts et leurs nerfs sont mis à rudes épreuves. Si 82% des responsables en Europe sont au bord du burn-out, c’est en revanche 85% en France dont 68% pensent à la démission. Toutefois ce que l’on retient de cette étude est plutôt prometteur car ces responsables sont véritablement des passionnés car même avec une charge de travail très élevée et la pression qui pèse sur leur fonction, cela n’a que très peu d’impact sur leur principale mission. La plupart des responsables sécurité sont apparemment accros à l’adrénaline ; totalement absorbés par leur fonction et par la possibilité de faire la différence, même quand leur travail est stressant. Les responsables sécurité tendent à être motivés par les situations stressantes et trouvent que leur travail est passionnant, même si l’enjeu est grand.

4 responsables sur 5 s’estiment stressés quant à un licenciement en cas de fautes ou d’erreurs pouvant nuire à l’entreprise mais la plupart sont confiants et estiment faire de leur mieux. Dans ce cas pas de regret, de plus c’est une filière qui ne connait pas la crise et qui tente même à grandir tant nous aurons besoin d’eux dans les années à venir. En effet plus d’une entreprise ne peut aujourd’hui se passer d’un pôle sécurité informatique surtout si elle est de taille moyenne ou grande. On sait les dangers d’une attaque, le passé nous l’a prouvé. Se passer aujourd’hui d’un pole sécurité dans une entreprise, c’est un peu comme sauter en parachute en ayant qu’un seul parachute de secours.