Pourquoi BlackBerry attaque Facebook, Instagram et WhatsApp ?


C’est une affaire qui dure depuis maintenant longtemps et qui n’est pas prête de s’arrêter car les procédures sont longues et coûteuses même si du côté de la défense, les finances vont au mieux ce qui n’est pas le cas de la partie adverse, BlackBerry.

Ce dernier a en effet déposé une action en contrefaçon de brevet contre ni plus ni moins Facebook et ses filiales que sont WhatsApp et Instagram. Les deux parties ne pouvant trouver un accord amiable, ce sera désormais à la cour fédérale de Los Angeles de trancher et la bataille risque de durer…

Certains pourraient penser que cela devient une habitude pour celui qui fut l’un des leaders des ventes de smartphones au début des années 2000, d’attaquer sans cesse en justice tous ceux qu’elle pense se servir de ses créations et de s’en servir à des fins personnelles et bien sûr professionnelles. Par ailleurs, BlackBerry a déjà obtenu de la part de Qualcomm en 2017 la modique somme de 815 millions dollars et le groupe ne compte visiblement pas en rester là.

Mais de quoi accuse exactement BlackBerry ?

Pour BlackBerry, Facebook et ses sociétés ont développé « des applications concurrentes qui utilisent de façon impropre la propriété intellectuelle de la messagerie mobile de BlackBerry. » Les brevets concernés ont notamment rapport à la sécurité, aux notifications mobiles, et à l’intégration des jeux avec la messagerie.

Ce qui est paradoxal dans cette histoire, c’est que d’un côté BlackBerry n’a pas précisé à hauteur de quel montant il souhaitait être indemnisé et que de l’autre il a beaucoup de respect pour les entreprises qu’il attaque et qu’il souhaite en faire des partenaires privilégiés dans le futur. Mais comment se faire des partenaires en les accusant et en les détroussant de plusieurs dizaines de millions de dollars à la vue de tous même si le verdict est loin d’être donné. Il justifie donc cela en soutenant que vis-à-vis de ses actionnaires, il est obligé de poursuivre les recours juridiques, le croira qui voudra après tout.

Bien sûr, Facebook ne l’entend pas de cette oreille, et qualifie la démarche de « reflet de l’état actuel de son entreprise de messagerie » car au final et d’après Paul Grewal, directeur adjoint du service juridique de la firme Facebook, après avoir abandonné ses efforts pour innover, BlackBerry cherche maintenant à taxer l’innovation des autres. Certes BlackBerry ne fabrique plus de téléphones, mais le groupe canadien cherche toujours à monétiser ses licences de brevets et logiciels, dans le cadre du redressement de ses comptes.

Facebook est jeune et pourtant la firme a déjà essuyer de nombreux procès en ressortant vainqueur à chaque fois et nous pensons pour le cas présent, qu’il ressortira aussi vainqueur de celui-là, affaire à suivre donc…

Retrouvez-nous régulièrement dans nos colonnes pour vous tenir informé de la suite de la procédure qui pourra prendre plusieurs mois voire plusieurs années.

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